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Margaret Beaufort n’était pas du genre à baisser les bras, mais la mauvaise fortune des Lancastre commençait à la faire se poser de nombreuses questions. La vie l’avait-elle maudite pour la rendre aussi malheureuse ? Serait-ce cette sorcière Woodville qui lui avait lancé un mauvais sort, pour lui faire perdre et son fils et sa gloire ? Margaret y pensait fortement, cette femme était la pourriture incarnée et rien ne pouvait sortir de bon d’elle. Ses enfants seraient comme leur mère, de la mauvaise graine ! Et si un jour son fils accédé au trône, elle veillerait à ce que toute cette engeance disparaisse. Femme de l’ombre, Margaret ne pouvait porter l’armure et aller destituer ce maudit York. Cependant, tout ce qu’elle pourrait faire, comme prier et conspirer, elle le ferait. Son fils serait roi d’Angleterre un jour, elle en était persuader et tous ces maudits York courront alors à leur perte.
Margaret était dans le Pays de Galles, dans le château de son actuel époux, être ici, cela valait mieux que de se trouver à Londres, au moins, elle n’avait pas à voir ces sales York. Cependant, son fils devrait être avec elle et pas loin d’elle. Pour le récupérer, Maggy ne savait pas ce qu’elle pouvait faire, mais surtout pourrait-elle l’avoir un jour à ses côtés ? Le seul et unique enfant qu’elle avait, elle ne pourrait même pas l’élever, contrairement à cette sorcière de Woodville, qui avait les siens avec elle. Cette femme était une sans cœur de priver une mère de son enfant. Imaginer leur perte à tous était l’un de ses rares bonheurs, si bien que son caractère avait tendance à s’aigrir avec le temps. Elle était dans ses pensées, quand une servante vint lui annoncer qu’une femme de basse condition voulait lui parler. La femme entra et Margaret la foudroya de son regard perçant tandis qu’elle la saluait.

« Des nouvelles ? Seule la mort de notre usurpateur de roi me comblera. Est-ce ceci que vous venez m’annoncer ? » Disait-elle, sans prendre le ton de la politesse.

Et oui, Margaret Beaufort n’était pas d’humeur à la fête, comme beaucoup de monde en ce pays et cela n’était pas prêt de changer.