Le vent frappait de pleine face mon visage. Il soufflait de plus en plus comme si une tempête allait éclater en mer. Je m’enfonçais dans le sable  de plus en plus si bien que la mer commençait  à mouiller le bas de ma robe. Au loin malgré la brume, je pouvais observer les falaises de Douvres donc l’Angleterre. Je me devais de retourner un jour où  l’autre dans mon pays d’origine. Ma reine redeviendrait la souveraine de ce pays de traitre, de lâche. Ils m’ont tout prit.
Mon père, qui fut un grand ami du véritable roi Henry VI. Ancien commandant lors de la grande guerre contre la France, il perdit la vie de la façon la plus honorable c'est-à-dire au combat de la main de ce fourbe de Richard duc d’York. Fort heureusement qu’aujourd’hui sa tête pourrie encore sur une pique ! Mon époux aussi me quitta en allant à la guerre . Moi qui suis mariée à l’âge de treize ans, je devins veuve a peine sept  ans plus tard. En vérité, je ne regrette pas de ne plus avoir de mari. Je me punie chaque jour d’avoir été une si mauvaise épouse envers lui. Thomas était un homme bon alors que moi je ne parvenais pas à l’aimer. Je préférais quitter ma gentille campagne pour m’enivrer des fastes de la cour.
Le pire que cette île me prit fut ma vertu !Caressant l’eau du bout de mes doigts gracile, je profitais de cette instant d’être seule, pour adresser mes plus grands tourments à la mer. Encore jeune fille, mon amie Elizabeth Woodville disait que l’eau comprenait nos peines de femmes.

Ma vie débuta d’une manière fort banale en vérité. J’étais issus du deuxième mariage de mon cher père. Toutefois jamais mes ainés me méprisaient d’une quelquonque façon. Leur mère décédant à Calais d’une terrible maladie, ils accueillirent la mienne avec bienveillance. Je naquis donc en tant que Talbot soit l’une des plus grande famille de ce pays. Quant à ma mère, celle ci est la fille du comte de Warwick et soeur de celle qui en porte le titre désormais.
Père qui se nommait John avait été deux fois lord général d’Irlande  puis connétable de France. Voilà pourquoi, je grandis pour l’essentiel de ma vie à la cour à la place d’un manoir familiale. Pourtant ce ne fut qu’une fois mariée, une fois devenue une Butler que je puis enfin devenir dame de compagnie de notre très aimée souveraine Marguerite. A 13 ans je devenais la propre maitresse de mon destin, enfin c’est ce que je croyais. Mes amies londonienne riaient de l’amour que mon porté mon triste mari alors que je préférais me laisser séduire par les poèmes chantaient  par les troubadours de la cour notamment les français qui étaient venus de continent au même moment que notre reine.


J’étais là lorsque naquit son fils Edward, c’est même moi qui reçut l’enfant dans les bras à la place de la meilleure amie de celle-ci Jacquetta Woodville. Je n’étais qu’une jeune mariée. Pourtant je compris que cet enfant aurait une place essentiel un jour ou l’autre dans ma vie. Il serait mon roi, mon protecteur.
Père craignant que je parte trop vite dans les douleurs de l’enfantement voire que mon mariage me rende impure avait stipulé dans le contrat que mon mari ne pouvait pas me toucher avant un certains temps, pire m’emmener dans ses terres irlandaises. C’était une île trop complexe. Au contraire je me croyais heureuse de ne pas avoir à changer aussi souvent d’époux que le faisais une autre de mes compagne Anne Holland. Cette femme était presque un model pour moi. Quant à mon autre amie Lizzie,celle-ci se retrouva bientôt mariée à un de mes anciens soupirants John Grey qui lui donna rapidement un petit garçon. La vie semblait continuer tranquillement si ce n’est qu’une certaine agitation naissait. J’avais beau être mariée, je passais le plus clair de mon temps dans les appartements de mes parents. C’est donc naturellement que j’entendis des critiques à l’encontre de ce fourbe de duc d’York qui voulait usurper le trône au saint roi Henry.

J’approchais de la vingtaine sans que rien ne change dans ma morne existence. La guerre éclata finalement. Je soutenais mon camp autant que je pouvais au sein du palais royale.  Seulement les rats quittaient le navire. C’est une Elizabeth enceinte de son deuxième enfant qui me fit ses adieux. Je restais parmi les rare soutien au roi. C’est là que je l’ai rencontrais. Grand, beau, blond, fort, un seul regard m’avait renversé. Je l’aimais déjà d’un amour ardent, sincère. Lui le fils de mon ennemi ! Ce naïf de Butler cru que je devenais enfin adulte et que je commençais à l’aimer. Au contraire si je m’apprêtais de cette façon c’était pour lui plaire, le charmer, sortir du lot de ses nombreuses soupirantes. Thomas devenait de plus en plus faible sans que je l’aide. Je ne pensais qu’a mon amoureux secret. Je rêvais de ses baisers, de ses caresses, de son amour. Comme toujours c’est à mon amie Elizabeth que je m’ouvris sans mentionner le nom de l’élu de mon cœur. Celle-ci me conseilla de ne rien faire, d’attendre d’être veuve. Cependant, je ne parvenais pas à me faire à l’idée d’aimer un yorkiste, pire un des chefs de ce camp. J’allais bientôt être veuve sans avoir connu ce qu’était la véritable passion.

C’est au détour d’un couloir qu’il me remarqua. Edward comte de March, fils du duc d’York était mon chevalier servant. Elizabeth avait beau m’écrire de ne pas céder, je n’en fis rien. Expliquant au bel homme ma situation, c’est dans un élan passionné qu’il me dis qu’un jour nous nous marrions. J’allais devenir la femme du futur duc d’York. Certes je trahissais ma reine mais c’était pour ramener la paix entre les deux maisons. La guerre allait prendre fin grâce à ma personne ! J’étais stupide en vérité. Edward m’honorait comme il continuait de le faire avec bon nombres d’autres femmes au même moment. Toutefois, je ne vivais que dans l’attente d’un rendez vous, sentir sa peau chaude se pressait contre la mienne. Je fondais à chaque fois.

Je fus sa maitresse deux mois. Deux pauvres petits mois qui ruinaient ma vie. Il ne m’annonça même pas son départ. La guerre reprenait, père m’envoyait à la campagne. Quant à mon époux je ne sais pas si il su que je lui avais été infidèle. Je ne pouvais que pleurer en songeant à mon ancien amant moi qui ne fut qu’une passade. J’étais meurtrie dans ma chair, dans mon corps, dans mon âme. A la campagne, je m’ennuyais terriblement. C’est là que j’appris la mort du père d’Edward. Les miens fort heureusement survécurent mais moi j’étais comme morte. En effet de mes amours clandestines, un souvenir m’étaient rester . J’étais enceinte. Enfin je ne pas dire qui est le père même aujourd’hui. Mon fils , mon bel enfant Athur. Je confia mes craintes à ma chère Elizabeth qui me dit de ne jamais rien révéler de ma passade. Mon époux était le père de mon fils au yeux de tous. D’ailleurs, celui-ci fut fou de joie à l’idée de ma grossesse.  Moi je me sentais comme une pécheresse. J’avais beau de rendre de plus en plus à l’église, rien ne m’enlevait ma culpabilité. Après d’atroces souffrance, le bébé vint finalement. Toute jeune mère eu était heureuse d’avoir un fils. Je ne faisais que pleurer. Or cela n’allait pas cesser. Dieu rappela mon époux lors de la bataille de Towton  J’étais donc seule. Mon beau père me prit un de mes deux manoirs. Je dû retourner vivre chez mes parents loin de la cour du nouveau roi : Edward.

Dire que j’avais partager sa couche et que je devais fuir à travers les forets. Mon père suivit dans son exil notre reine jusqu’en écosse où il périt lui aussi. Je n’avais plus rien hormis mon enfant. Les aléas de la guerre dira t’on.La priére était mon seul réconfort. Je continuais d’aider la paroisse voisine. C’est au cours de l’une des messes que je crus mourir pour une deuxième fois. J’étends encore le prière dire à la fin
« Longue vie au roi et à la reine Elizabeth »
Je sentis le sol s’ouvrir sous mes pieds. Edward était marié. Une autre femme connaissait ce que moi je considérais comme ma propriété. Je croyais qu’une française deviendrait sa compagne. Douloureusement j’allais interroger le prélat de mon église
« Vous ne savez pas mon enfant ? Sa majesté à prit pour épouse votre amie Elizabeth Grey ! Je gage que vous deviendrais à nouveau dame d’honneur à la cour »

Ainsi donc cette traitresse devenais reine ! Une moins que rien ! Une amie me volait l’homme que j’aimais ! Je cessais donc de lui écrire après l’avoir insulté de tout les noms ! Cette ancienne Lancastre, volait le trône de notre reine. Je n’avais plus rien à faire sur cette île maudite ! Voilà comment je rejoins Marguerite dans son exil français. Elevant mon fils dans sa cour, je me suis juré qu’Edward et sa sorcière d’épouse mourrait par la main armée de mon enfant. Quant à moi ? Je suis presque la maitresse du prince de Galles. Mon âme étant perdu, je n’ai plus peur de rien. Un jour ou l’autre ce jeune homme deviendra roi. Il m’épousera ou alors je deviendrais la femme la plus puissante de ce pays tapis dans l’ombre. Je tiendrais enfin ma revanche sur la vie !